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Comment le rire a aidé les Innus à partager des souvenirs douloureux

Ici Radio-Canada
3 janvier 2018

Louis-Georges Fontaine et Jeannette Vollant travaillent ensemble depuis cinq décennies, animant des bingos, des carnavals et des forums pour les membres de la nation innue de Maliotenam, sur la Côte-Nord. En novembre dernier, les plaisanteries du duo ont facilité les témoignages dévastateurs racontés dans le cadre de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Plus de 60 familles autochtones de partout au Québec se sont rendues dans la communauté innue située à l’est de Sept-Îles, pour une semaine d’audiences organisée par l’enquête nationale – son premier arrêt au Québec.

Chaque jour, M. Fontaine et Mme Vollant s’adressaient à la foule en innu et en français, ajoutant quelques blagues légères – un remède contre le chagrin qui remplissait la pièce.

« Nous sommes un peuple qui aime rire. Mon père avait l’habitude de dire : « Si vous ne valez pas la peine, vous ne valez pas beaucoup » », explique Mme Vollant.

Âgée de 71 ans, elle affirme avoir l’habitude d’utiliser l’humour pour alléger le fardeau émotionnel de ses propres combats.

Louis-Georges Fontaine et Jeannette Vollant travaillent ensemble depuis cinq décennies, animant des bingos, des carnavals et des forums pour les membres de la nation innue de Maliotenam, sur la Côte-Nord. En novembre dernier, les plaisanteries du duo ont facilité les témoignages dévastateurs racontés dans le cadre de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Plus de 60 familles autochtones de partout au Québec se sont rendues dans la communauté innue située à l’est de Sept-Îles, pour une semaine d’audiences organisée par l’enquête nationale – son premier arrêt au Québec.

Chaque jour, M. Fontaine et Mme Vollant s’adressaient à la foule en innu et en français, ajoutant quelques blagues légères – un remède contre le chagrin qui remplissait la pièce.

« Nous sommes un peuple qui aime rire. Mon père avait l’habitude de dire : « Si vous ne valez pas la peine, vous ne valez pas beaucoup » », explique Mme Vollant.

Âgée de 71 ans, elle affirme avoir l’habitude d’utiliser l’humour pour alléger le fardeau émotionnel de ses propres combats.

« Quand j’ai commencé mon processus de guérison, je pleurais, pleurais, pleurais, j’étouffais, je ne pouvais pas parler », raconte-t-elle.

Beaucoup de témoins ont également adopté une approche humoristique pour parler de chapitres douloureux de leur vie au reste du pays.

« Cela fait partie du processus. Nous sommes des gens spirituels, mais nous avons un bon sens de l’humour, nous rigolons », explique M. Fontaine.

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