Le Projet sur les noms de rues de la ville d’Ottawa a pour objectif de documenter l’histoire des rues et des voies publiques importantes de la ville, et des gens dont elles portent le nom.
Après une brève période chez Western Union à New York, M. Ahearn revint à LeBreton Flats et, à l’âge de 25 ans, devint gérant d’une compagnie de téléphone locale. Deux ans plus tard, avec Warren Y. Soper, directeur d’une compagnie de téléphone rivale, et un autre ancien exploitant, il créa une entreprise de matériel électrique. Ensemble, M. Ahearn et Soper obtinrent un contrat pour installer de l’équipement télégraphique d’un océan à l’autre pour le Canadian Pacific Railway. M. Ahearn a ensuite commencé à s’intéresser à l’invention, particulièrement dans le domaine de l’électricité. En 1887, il réunit des bailleurs de fonds et fonda une compagnie électrique qui installa les premières ampoules électriques et lampadaires à Ottawa.
Ensuite, M. Ahearn se lança dans le transport. C’est ainsi qu’en 1891, il inaugura le premier service de tramways électriques d’Ottawa. Pour composer avec les rigueurs de l’hiver, il munit les wagons de grosses brosses rotatives qui dégageaient la neige et, pour chauffer l’intérieur des voitures, il utilisa l’électricité provenant de la source suspendue au lieu d’avoir recours à des poêles à bois. Sa compagnie produisit aussi des tramways pour d’autres villes.
En s’adonnant à ces activités variées, M. Ahearn devint le premier millionaire d’Ottawa à accumuler sa fortune dans un domaine autre que celui du bois d’oeuvre. C’était un géant des services publics : en plus de ses entreprises dans l’électricité et le transport, il se porta acquéreur de la compagnie de gaz d’Ottawa et créa la Ottawa, Light, Heat and Power Company. C’était également un innovateur, et on lui attribue l’invention du poêle à cuisson électrique qui était installé dans l’hôtel Windsor. En 1899, il conduisit la première automobile à Ottawa-un modèle électrique, bien sûr.
Ayant accumulé une richesse appréciable en 1900, M. Ahearn devint membre du conseil d’administration de la Banque du Canada et d’autres institutions prestigieuses; il appuya également de nombreuses causes méritoires dans la région. En tant que président de la Commission d’amélioration d’Ottawa (qui devint plus tard la Commission de la capitale nationale) de 1926 à 1932, il établit le système de voies promenades de la ville et, en 1928, il finança de ses propres poches la construction du pont Champlain au dessus de la rivière des Outaouais. La même année, il fut nommé au Conseil Privé.
Au fil des ans, M. Ahearn continua de participer au développement et à la dissémination des nouvelles inventions. Il plaça le premier appel téléphonique entre le Canada et l’Angleterre en 1926 et, un an plus tard, il effectua la première diffusion radiophonique nationale, établissant un réseau continental de mâts d’antenne. Il mourut le 28 juin 1938.
et criblé de dettes. Il lui fallut beaucoup de persévérance, d’acharnement et de décisions judicieuses pour améliorer ses conditions de vie. Sa réussite repose avant tout sur l’achat de terres et leur exploitation (il posséda jusqu’à 1 500 acres). Ces terres ouvrirent à Billings, et à d’autres hommes de son calibre, d’innombrables débouchés économiques.
Braddish Billings fut agriculteur, bûcheron, prospecteur immobilier, prêteur d’argent, employeur, dispensateur de services de première nécessité, greffier, évaluateur, percepteur, préfet, garde-fourrière, maître-guide, secrétaire-archiviste et juge de paix; il acquit ainsi beaucoup d’influence et de puissance. Sa ferme de Junction Gore attira prospérité et respect à cinq générations de Billings. Il fit construire, dans la collectivité environnante (qui prit bientôt le nom de Billings Bridge) des routes, un pont, une scierie et, vers la fin de sa vie, une voie ferrée. Bref, Billings s’extirpa de la pauvreté pour devenir la plus grande force économique de sa région.
Le profit que Booth retira de ce contrat lui permit de brasser d’autres affaires. En 1867, il obtint l’exploitation forestière de la Madawaska qu’avait détenue feu John Egan. Son investissement de 45 000 $ lui généra d’énormes profits. Des années plus tard, il refusa de la vendre pour 1,5 million de dollars. Ses moulins finirent par produire plus de bois que toute autre exploitation au monde.
Bien que le bassin hydrographique de la rivière des Outaouais constitue une route naturelle de transport des trains de bois, ses affluents ne s’étendaient pas jusqu’aux limites de l’exploitation de Booth. Celui-ci s’embarqua donc dans une nouvelle entreprise, la construction d’une voie ferrée, pour compléter ses autres opérations. Il possédait déjà le Canada Atlantic Railway, qu’il utilisait pour transporter le bois scié à ses moulins des chutes Chaudière jusqu’à son usine de rabotage et à ses cours de triage situées à Burlington (Vermont), ainsi qu’à ses bureaux de vente de Boston. Le but principal du nouveau chemin de fer Ottawa, Arnprior and Parry Sound Railways fut de transporter le bois coupé dans des régions inaccessibles par voie d’eau.
Comme la production de bois de pin ne défrayait pas toute l’exploitation du chemin de fer, Booth diversifia en y ajoutant des wagons de passagers et de fret. Il bâtit aussi des silos à céréales dans la région des Grands Lacs et créa une société de transporteurs de vrac afin que les planteurs puissent utiliser sa voie ferrée pour expédier leur grain de l’Ouest. Et ils l’utilisèrent en effet, car le chemin de fer de Booth raccourcissait la route de Chicago à Montréal de 1 300 km. En 1904, Booth vendit son chemin de fer à Grand Trunk Railway pour 14 millions de dollars.
Booth fut l’un des philanthropes les plus généreux d’Ottawa. Il fit des dons considérables à des oeuvres de bienfaisance et à des organismes qui prenaient soin des malades et des démunis. Booth fut l’un des trois fondateurs de St. Luke’s Hospital, prédécesseur de l’hôpital Civic, et donna 10 000$ pour sa construction.
Il étendit ses activités à la production de pâtes, de papier et de carton, et demeura actif jusqu’à quelques mois avant sa mort, à l’âge de 98 ans. Il ne se remit jamais d’un rhume contracté pendant un voyage qu’il faisait tous les ans à son exploitation de bois sur la Madawaska. Cet homme, qui fut l’un des plus riches au Canada, s’éteignit le 8 décembre 1925, laissant un patrimoine d’environ 33 millions de dollars.
Erskine veilla ensuite à la diversification des intérêts de la firme en étendant ses opérations de bois d’oeuvre jusqu’en Californie, où il dirigea la Little River Redwood Company. Il fonda également la Ottawa Electric Company en réponse à la demande croissante. Il remplit enfin des mandats de président, vice-président et directeur de plusieurs entreprises d’électricité et d’énergie.
Pendant 18 ans, il fut un membre actif du Board of Public School Trustees et siégea au conseil municipal de 1871 à 1877. élu pour la première fois à l’assemblée législative provinciale en 1886, il fut réélu en 1890, où il fut assermenté au Parlement provincial à titre de ministre sans porte-feuille. Erskine Henry Bronson mourut le 19 octobre 1920 à l’âge de 76 ans.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, il se joignit à la première division canadienne à titre d’officier d’artillerie; à la fin de la guerre, il était lieutenant colonel. Après avoir occupé divers postes entre les deux grandes guerres, il devint commandant du Collège militaire royal, avec le rang de colonel. Lorsqu’éclata la Deuxième Guerre mondiale, Crerar fut promu brigadier, puis chef d’état-major général en 1940 et lieutenant général en 1944. Il fut le premier Canadien à se voir décerner le titre de général alors qu’il était en service actif au front.
Les victoires des forces canadiennes et alliées en Europe sous les ordres du général Crerar furent considérables. Elles eurent une grande incidence sur les gains des forces alliées en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Le général H.D.G. Crerar, C.H., C.B., D.S.O., s’éteignit le 11 avril 1965.
Né à Kirkcaldy (écosse) le 7 janvier 1827, Fleming fit des études d’arpentage et de génie en écosse, puis s’établit au Canada en 1845 pour travailler dans l’industrie ferroviaire. En 1857, il fut nommé ingénieur en chef de la Northern Railway. Il fut également ingénieur en chef dans le cadre de la construction de la International Railway et, en 1871, il reçut le titre d’ingénieur et d’arpenteur en chef pour la construction du chemin de fer transcanadien.
Fleming passa la majeure partie de sa vie entre Peterborough, Halifax et Ottawa. Auteur de plusieurs articles à caractère scientifique et autres, il fut l’un des fondateurs du Canadian Institute for the Advancement of Scientific Knowledge. Il publia la première carte d’arpentage à longue échelle du Canada, conçut la première charte exploitable du port de Toronto et promut le câble télégraphique sous-marin transpacifique. Outre ces mandats, il fut ingénieur en chef à la société Canadian Pacific Railway et chancelier à l’Université Queen’s. En 1851, il dessina le premier timbre poste, un timbre de trois cents représentant un castor.
Á la fin du 19e siècle, l’heure du jour était l’un des plus grands problèmes des voyageurs. En effet, comment pouvaient-ils être certains que leur montre affichait la bonne heure à tous points du trajet? Surtout, comment les connexions ferroviaires pouvaient-elles être coordonnées en un système cohérent et permanent? Traditionnellement, il était midi à chaque endroit où le soleil était directement au-dessus. Ainsi, s’il était midi à Toronto, il était 12 h 25 à Montréal. Plus les voyages étaient longs, plus ce système était compliqué. Par exemple, sur le trajet Halifax-Toronto, les passagers devaient régler leur montre à St. John, à Québec, à Montréal, à Kingston, à Belleville et à Toronto.
En 1878, Sandford Fleming décida de trouver une solution à cette situation. Dans une série d’articles écrits pour l’Institut canadien, il suggéra que l’on divise la planète en 24 fuseaux horaires, chacun couvrant 15 degrés de longitude, à partir d’un méridien donné. Dans chaque fuseau, l’heure serait la même, peu importe la position du soleil. Les gens de l’époque ne résistèrent que très peu à l’idée venant d’un homme aussi célèbre et énergique. En 1883, tous les chemins de fer d’Amérique du Nord utilisaient ce système. En 1884, la première conférence internationale sur les méridiens avait lieu à Washington D.C., et l’idée de Fleming fut officiellement adoptée. Les seules objections vinrent des groupes religieux, qui accusaient Fleming d’être communiste et de proposer un système contraire à la volonté de Dieu.
Sir Sandford Fleming mourut âgé de 88 ans, le 22 juillet 1915.
Le jeune Allan arriva à Montréal en 1832 accompagné de son cousin James Gilmour. Ils travaillèrent pour la William Ritchie & Company jusqu’en 1840, lorsque Ritchie prit sa retraite. Les jeunes cousins prirent la direction de la filiale et ouvrirent un bureau à Bytown, où Allan se rendait régulièrement pour superviser l’exploitation. James se retira de l’entreprise en 1853. Allan décida alors de s’installer en permanence à Bytown.
D’année en année, Gilmour supervisa le sciage et l’expédition de millions de pieds de bois par trains de bois qui descendaient le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Outaouais jusqu’aux anses à bois de Gilmour du Québec. En dépit de la baisse périodique des cours, il persévéra et, en 1873, il prit sa retraite à l’âge de 57 ans.
Lors des raids des Fénians (1866 à 1867), il fut nommé commandant de la milice locale, puis colonel. Passionné de la poésie et de l’histoire, Gilmour était aussi un homme cultivé; il était membre permanent de la Ottawa Literary and Scientific Society ainsi que d’autres instituts locaux. Il mourut en 1895.
Grant fut député du premier Parlement du Canada au sein du gouvernement de Sir John A. Macdonald. Il occupa également les postes de président de l’Association médicale canadienne et de la Société royale du Canada, et la reine Victoria le fit chevalier.
Il habita la belle résidence construite par Braddish Billings fils en 1875 à l’angle des rues Elgin et Gloucester, un établissement maintenant connu sous le nom de Friday’s Roast Beef House. Les boiseries intérieures caractérisent plusieurs résidences d’Ottawa de l’époque avec leurs moulures massives accentuées par un épais bois rond.
Il s’éteignit le 6 février 1920. Selon la légende, Grant (qui était asthmatique) hante encore les corridors du restaurant des sons de sa toux chronique et de sa présence inquiétante.
Son fils Robert s’installa à Ottawa. Il fonda la nouvelle banlieue de Hintonburg. En décembre 1893, le comté Carleton adopta un règlement qui fait de la communauté une municipalité distincte. Plusieurs résidents de la nouvelle ville travaillaient au chemin de fer, mais il s’agissait surtout d’une communauté de fermiers. Ses jours à titre de ville distincte étaient comptés; la Ville d’Ottawa annexa Hintonburg à sa superficie en 1907.
Le patriarche du clan, Charles Hurdman, fut l’un des premiers Européens à arriver dans la vallée de l’Outaouais. Originairement d’Irlande, il s’est joint à la colonie de Philemon Wright à Hull. Après six ans, il quitta son emploi chez Wright pour cultiver sur sa propriété du chemin Aylmer. Son aîné, William H., naquit à Hull en 1818.
Sous le nom de Hurdman Brothers, William fonda l’entreprise forestière familiale en 1841 avec ses frères Charles et Robert. Celle-ci devint l’une des plus importantes exploitations forestières du Québec.
Au début des années 1870, William et Robert s’établirent dans la région de Junction Gore au canton Gloucester, bifurquant vers l’agriculture à grande échelle. éventuellement, les deux frères cultivèrent de 200 à 300 acres chacun en utilisant les méthodes les plus progressives de l’époque. William devint directeur de deux sociétés d’agriculture de district. Ils gagnèrent des prix internationaux pour leur élevage de chevaux à l’exposition du centenaire de Philadelphie en 1876. William organisa également le Dominion Exhibition de 1879.
Les frères continuèrent aussi à Ïuvrer dans l’industrie forestière. Ils construisirent leur propre pont sur la rivière Rideau pour se rendre à leurs cours à bois et à remiser. Ils permirent aux voyageurs et à la municipalité de s’en servir. Ce fut le troisième pont sur la rivière Rideau.
Cependant, quand le Grand feu de 1900 rasa les moulins à bois de la famille à la Chaudière, ils ne reconstruisirent pas; ils décidèrent de concentrer leurs efforts sur l’agriculture. William et Robert fondèrent la première et la plus grande porcherie du canton Gloucester. Le secteur avoisinant leurs fermes est connu sous le nom de pont Hurdman, une région peuplée de fermiers et d’employés de chemin de fer qui compte plusieurs immigrants allemands.
La firme Hurdman Brothers actuelle (T. Fraser et Walter) fut engagée pour retirer la voie ferrée du centre-ville d’Ottawa à la fin des années 1950. De nos jours, l’entreprise se spécialise dans le déménagement de machinerie et d’équipement lourds.
Keefer, le quatrième enfant du second mariage de son père, épousa la fille de Thomas MacKay, Elisabeth, en 1848. Il devint un ingénieur civil et consultant en ingénierie qui se distingua au Canada et aux états-Unis. Il construisit des réseaux d’aqueducs à Montréal, Toronto, Hamilton et Ottawa; sous sa direction, l’eau coula pour la première fois dans les robinets et borne-fontaines d’Ottawa le 18 octobre 1874. Keefer devint spécialiste de la conception de voies ferrées, de ports et de ponts. Il fut l’un des premiers à défendre l’idée d’un chemin de fer continu jusqu’au Pacifique.
Il travailla aux canaux érié et Welland jusqu’en 1845, année où il vint à Ottawa pour améliorer les installations de transport de bois sur la rivière des Outaouais. Il fit aussi de l’arpentage pour la Grand Trunk Railway, dessina les plans du pont Victoria à Montréal et conseilla le gouvernement dans plusieurs secteurs du génie civil. Il fut président des sociétés canadiennes et américaines des ingénieurs civils.
Après un contrat d’ingénierie au Mexique, Keefer s’en revint à Rockcliffe Park où il noma plusieurs rues dont Buena Vista, Mariposa et Acacia. Il mourut dans sa résidence de Rockcliffe le 7 janvier 1915 à l’âge de 94 ans.
Entre 1893 et 1896, Lampman vécut à la grandiose terrasse Philomène sur l’avenue Daly. Son bon ami le poète Duncan Campbell Scott fit l’observation que la maison était de mauvaise qualité et humide. Lampman était tout de même enthousiaste face à celle-ci puisque c’était la première fois qu’il jouissait d’une pièce à lui seul pour écrire. Il gagna également sa vie en tant que commis au secrétariat du Bureau de poste.
On compara Lampman à Keats. L’Office national du film réalisa un film enchanteur, Morning on the Lièvre (matin sur la lièvre), à partir d’un poème de Lampman. Ses images et ses vers se combinent l’un à l’autre pour évoquer la campagne du Bouclier canadien près de la capitale. Lampman partait souvent en canot dans la nature pour s’évader de l’étouffement des sociétés littéraires locales.
Il s’éteignit le 10 février 1899 à l’âge de 37 ans.
Son père, le capitaine Andrew Lett du 66e Régiment camerounien, fut l’un des premiers pionniers de Richmond (Ontario). La famille arriva à Richmond en 1820, bénéficiant de l’octroi de terre du capitaine Lett pour son service militaire. La famille déménagea à Ottawa en 1849. C’est ici que William Pittman Lett légua les vers historiques de son fameux Recollections of Bytown and its Old Inhabitants (souvenirs de Bytown et de ses anciens habitants).
Á titre de rédacteur en chef du journal Ottawa Advocate, le plus jeune Lett montra ses capacités de poète et d’écrivain de prose. Au cours de l’hiver de 1850, il organisa un club de théâtre qui joua au premier Hôtel de ville, sur la rue Elgin, pendant plusieurs saisons d’hiver.
Cinq ans plus tard, il fut élu au poste de greffier municipal. Il y demeura jusqu’à sa retraite, 36 ans plus tard. Lett s’éteignit à l’âge de 73 ans le 16 août 1892.
Il fut élu conseiller lors de la première élection de Bytown en 1847 et mérita le poste de maire en 1848. En 1855, il fut le premier maire élu d’Ottawa, poste qu’il occupa jusqu’en 1857. En 1863, il fut nommé commissaire de la police d’Ottawa.
C’est lors de son séjour à ce poste que la Reine Victoria arrêta son choix sur Ottawa à titre de capitale nationale. John Bower Lewis signa le monument commémoratif d’une grande éloquence que la ville d’Ottawa fit parvenir à la Reine le 18 mai 1857. Lewis mourut le 20 novembre 1874.
Un contrat pour la construction du premier pont aux chutes Chaudière et pour des plans du canal Rideau amena MacKay à Ottawa. Avec son partenaire John Redpath, il fut l’entrepreneur en chef des huit écluses principales à l’entrée du canal et aussi d’autres écluses de la partie Ottawa. Pendant des moments d’arrêt des travaux de construction du canal, il construisit aussi les églises St. Bartholomew et St. Andrew.
Grâce à sa vitesse et sa compétence au travail, ainsi qu’à sa perspicacité en affaires, MacKay fit apparemment un profit considérable lors de l’exécution de ses contrats pour le canal. Une anecdote veut que lorsque le colonel By lui accorda le contrat, il présumait que la pierre pour la maçonnerie de l’écluse devait provenir de Hull, de l’autre côté de la rivière. Cependant, MacKay creusa au parc Major’s Hill près des écluses et découvrit de la pierre qu’il qualifia d’aussi bonne que celle de Hull. On dit qu’après une certaine hésitation, le colonel By accepta d’utiliser la pierre du parc Major’s Hill. Les profits de MacKay provenant de l’élimination d’une grande partie de ses frais de transport durent être considérables.
En 1832, le système d’écluses étant complété, MacKay et Redpath se sont retrouvés relativement riches. Redpath bifurqua vers le raffinage du sucre, alors que MacKay décida de s’installer dans le district et d’exploiter la puissance des chutes Rideau. Entre 1837 et 1855, il construisit un moulin à broyer le grain, une filature de laine cardée, une brasserie et une nouvelle scierie aux chutes. Pour loger ses travailleurs, il fonda New Edinburgh du côté Est de la rivière Rideau.
Tout ce qu’il touchait semblait réussir. En 1838, il se construisit une magnifique maison, Rideau Hall. Le gouvernement canadien l’acheta en 1868 pour en faire la résidence officielle du gouverneur général. MacKay acheta aussi mille acres de terrain autour de Rideau Hall. Connu alors sous le nom de MacKay’s Bush (boisé de MacKay), ce terrain devint Rockcliffe Park.
En 1834, MacKay devint député Conservateur de l’Assemblée législative du Haut-Canada, et à partir de 1842, il fut député de l’Assemblée législative du Canada. Il mena également la milice du comté et voyagea partout. MacKay fut l’un des premiers défenseurs du projet de voie ferrée à Ottawa; le chemin de fer (qui passait d’une manière bien commode sur son terrain) fut complété peu avant sa mort en 1855.
Perley augmenta sa fortune en fournissant une route de commerce adéquate vers les états-Unis. Il commença d’abord à l’échelle locale où, en 1866, il créa un système de transport urbain provisoire : des tramways tirés par des chevaux et se déplaçant sur des rails.
Il passa ensuite à la scène régionale, fondant la Upper Ottawa Steamboat Company en 1868. Enfin, grâce à l’aide financière de plusieurs géants du bois d’oeuvre, il créa et devint président de la Canadian Atlantic Railway (1879-1888) qui garantissait à Ottawa l’accès aux marchés américains. Il fut également député fédéral pour Ottawa de 1887 jusqu’à sa mort survenue le 1er avril 1890.
Perley a fait don de terrains et d’argent pour la fondation du foyer Perley pour malades incurables. En 1896, son domaine a offert de faire don d’une maison où serait abritée la première bibliothèque publique d’Ottawa, mais les contribuables rejetèrent le projet, le jugeant trop dispendieux.
En 1847, Slater épousa Esther Sparks, la fille benjamine de Nicholas et Sarah Sparks. Bien que cette relation puisse expliquer pourquoi une rue si importante porte son nom, ses réalisations à titre de président de la commission scolaire publique de 1863 à 1870 montrent bien qu’il était un citoyen à l’esprit civique méritant une telle reconnaissance.
En guise de divertissement, ils montèrent un tour de société où ils semblaient lire leurs pensées mutuellement en clignant de l’oeil au rythme du code Morse.
L’un des premiers contrats qu’on leur accorda fut la construction d’un système télégraphique d’un océan à l’autre pour la Canadian Pacific Railway. Ils étendirent la sphère de leurs activités à d’autres façons novatrices d’utiliser l’électricité.
Á titre de gestionnaire de la Dominion Telegraph Company, Soper ouvrit la première centrale téléphonique d’Ottawa en 1880. La Compagnie de Téléphone Bell du Canada acquit plus tard la centrale et nomma Soper gestionnaire d’Ottawa. Avec son partenaire Ahearn, Soper amena l’électricité à Ottawa en 1885. Il fonda de même la Ottawa Electric Street Railway Company en 1891.
Avec sa fortune, il acheta une belle propriété de Rockcliffe nommée Les Berkenfels au cours des années 1890. En 1908, Soper construisit un chalet d’été sur la propriété qu’il baptisa Lornado. Après sa mort le 13 mai 1924 et celle de son épouse en 1931, on divisa la succession Soper; Lornado devint la résidence officielle de l’ambassadeur des états-Unis au Canada.
Respecté au sein de la collectivité, Thompson était directeur local de la Chambre de commerce et exploita d’importantes concessions forestières sur les rives de la rivière Gatineau. Philip Thompson, citoyen fondateur d’Ottawa, est décédé en 1887.